Nous pouvons publier vos témoignages et commentaires sur le blog . Ecrivez-nous à l'adresse suivante


Pages

vendredi 30 mars 2012

Dans notre messagerie ce matin....

Tout devient de plus en plus difficile !

-10 ans d'ancienneté dans le département
-1 fille de 5 ans qui a des horaires de vie d'adulte
-170 km par jour pour le travail

Autant dire que ces dernières années sont devenues pour moi un calvaire.
Au début, tout se fait. Je supportais les kilomètres car j'étais tellement contente de
travailler dans une classe.
Mais les années passent et cette mutation n'arrive toujours pas...

Mes projets sont remis à plus tard car de toute façon, ils sont irréalisables dans l'état actuel.
Mon état physique et moral se dégrade. Je suis fatiguée, épuisée par les kilomètres et
tellement déçue par ce système de mutations qui ne fonctionne pas. Sans parler de
l'aspect financier car aller au travail me coûte vraiment de plus en plus cher.

Alors, oui, tout devient de plus en plus difficile !

Quand l'administration voudra-t elle bien me prendre en considération ?
Je ne suis pas un simple numéro avec des points pour rapprochement de conjoints. Je suis une personne qui adore son travail mais qui souffre de plus en plus.

Combien d'années vais-je encore devoir faire en Creuse ? Peut-être le double...

lundi 26 mars 2012

Souvenirs, souvenirs....

Je viens de retrouver le texte qui est à l'origine de la création de ce blog.
Force est de constater que peu de choses ont évolué dans ma situation professionnelle depuis son écriture....
Mon fils n'a plus 16 mois mais 3 ans maintenant, je n'ai plus 8 ans de métier mais 10 et mes points se sont multipliés, mais on s'en fiche....ils ne servent à rien !
Mon poste par contre n'a pas changé, mon département d'exercice est toujours le même...   Voici donc mon écrit datant de 2010....


En colère !
(29 Avril 2010)
En colère, oui, je le suis.
Pour mon bébé de 16 mois qui reste aussi tard que ses camarades chez sa nounou et se lève aussi tôt que sa maman, alors que nous habitons à cinq minutes de son lieu de garde.
Et oui, sa maman a une heure de route pour aller travailler !

En colère, oui, je le suis.
Pour mon conjoint à qui j'ai dû dire un jour, avec tout mon amour : « Pacsons-nous, chéri, ça nous fera des points! »
Lui qui, inquiet, me voit, chaque jour plus fatiguée, mais toujours sur la route...

En colère, oui, je le suis.
Pour moi, qui sent ma foi en mon métier s'éteindre, ma patience avec les élèves se consumer, mon investissement devenir d'une qualité bien inférieure. Trop de fatigue, de stress sur la route, trop de difficultés à gérer le quotidien en travaillant si loin.

Des solutions ?
Demander mon retour plus près de mon domicile.
La Haute-Vienne ! Cet El Dorado, impossible à obtenir, même avec plus de 400 points après 8 ans de bons et loyaux services en Creuse !!
Est-il bien normal d'empêcher une personne de se rapprocher de sa famille pendant si longtemps ?
La famille représente-elle encore quelque chose pour ceux qui nous bloquent encore et toujours ?

Autre solution ?
Aller habiter sur son lieu de travail ! Bien sûr...laisser son bébé à son conjoint et se prendre un petit appart pour la semaine (qui paye ?) et ne vivre que pour la gloire d'enseigner ! Quelle vie !
Sommes-nous encore au Moyen-Âge ?

Que faire alors ?
Se défendre comme on peut : s'indigner, crier sa colère, s'insurger, publier, dénoncer...
Créer un blog peut-être ?

Et pourtant, chaque matin, je me remotive, je prends ma voiture et je vais travailler...
J'essaie de sourire à mes collègues et à mes élèves, je fais la classe de mon mieux, parce que, malgré tout, j'aime mon métier. Pour combien de temps encore ?


CQFD...

dimanche 25 mars 2012

Nouveau blog

Malheureusement, nous faisons le triste constat que nous sommes de plus en plus à ne pas obtenir notre mutation et nationalement comme plus localement, nous avons tous besoin de dire notre colère et de nous rassembler pour trouver des solutions et ne pas se décourager totalement.
A lire ici. Vous noterez aussi la présence d'un groupe sur facebook. A suivre !

vendredi 16 mars 2012

Commentaire intéressant sur notre blog.

Ce matin un commentaire intéressant est arrivé sur notre blog, nous voulions vous en signaler la teneur, le voici :


"Je devais entrer en creuse mais j'ai abandonné l'idée, par peur de ne pouvoir en ressortir...De plus, avec le nombre de postes qui ferment dans une région déjà rurale et qui se ruralise encore un peu plus dans le mauvais sens du terme avec des écoles qui se raréfient et sont éloignées les unes des autres, cela ne donne pas envie de muter. C'est bien dommage de laisser une telle région se mourir sous sa beauté !"

Lorsque nous avons ouvert ce blog à la vue de tous, c'était pour pouvoir nous exprimer, crier notre malaise.

Nous savions que nous serions lus aussi par ceux qui seraient peut-être venus grossir nos rangs et nous auraient permis (peut-être) de sortir un jour par l'excédent ainsi obtenu.
Nous savions qu'il était possible que certaines personnes prennent nos écrits comme une alerte et qu'ils aient moins envie de venir en Creuse s'enfermer à notre place, de peur de ne pouvoir jamais en repartir.
C'est bien légitime, et ce n'est pas notre objectif, bien au contraire...

Voulons-nous vraiment voir quelqu'un qui a comme nous une famille, des projets, venir prendre la place de "prisonnier" qui nous coûte tant aujourd'hui ?
Doit-on remplacer un "pigeon" par un autre ?

Ne doit-on pas plutôt lancer un vrai mouvement d'entrées et de sorties qui permette à tout un chacun sans distinction, d'entrer et de sortir après quelques temps passés ici ?

C'est cela notre objectif :
Un vrai mouvement, un mouvement juste, un mouvement qui ne fasse pas peur, un mouvement qui rassure.
A méditer...

mercredi 14 mars 2012

On ne lâche rien !

Interview express par France bleu d'une PE de notre longue liste d'attente et d'un représentant de notre syndicat majoritaire. ici
Quelques chiffres intéressants à lire ici

mardi 13 mars 2012

Souvenons-nous l'été dernier ! Etude de barèmes, de fausses promesses et de mots en l'air...


Souvenons nous de ce bel article de l'année dernière. Celui où tous les acteurs des mutations disaient faire bouger les choses de façon pérenne dans le département de la Creuse et qui chiffrait nos futures sorties !
Une dizaine par an !













Les portes de Creuse qui s'ouvraient enfin l'an dernier pour faire de la Creuse "un département d'appel" ici.
Nous n'avons pas oublié, nous !

Regardons un peu les fameuses sorties chiffrées des résultats de permutations de cette année.........


Voici les nombres de points nécessaires à un enseignant pour entrer en Haute-Vienne cette année.

Nombre d’entrant
Département d’origine
Barème
1
La Réunion
259
3
Corrèze
264
1
Vienne
355
1
Essonne
376
3
Charente
401
1
Indre
605
1
Loire-Atlantique
701

Total 11 entrants avec des barèmes compris entre 259 et 701 points. 
Aucun enseignant bloqué en Creuse n'a réussi ce miracle alors que 31 ont des barèmes compris dans cette fourchette !!


Voici les nombres de points nécessaires à un enseignant pour entrer en Corrèze cette année.
 
Nombre d’entrants
Département d’origine
Barème
1
Charente
26
1
Gironde
33
1
Charente-Maritime
47
1
Haute-Vienne
55
1
Gers
57
1
Haute-Garonne
58
1
Calvados
62
1
Puy de dôme
83
1
Var
85
2
Bas-Rhin
105
1
Tarn et Garonne
201
1
Essonne
226
1
Bouches-du-Rhône
304
1
Nord
307
1
Lot
526
1
Cantal
583
1
Creuse
753

Total 18 entrants entre 26 et 583. 753 pour un enseignant de Creuse ! 
Un seul enseignant réussit l'exploit d'entrer en Corrèze, alors que tous les enseignants demandant la Corrèze ont un barème compris dans cette fourchette !


Si vous voulez voir de vos yeux les résultats sur toute la France, cliquez ici.


Cette petite étude amène tout de même quelques réflexions.
Tout d'abord, découverte : 
il serait donc possible d'entrer en Haute-Vienne et en Corrèze !

Nos barèmes seraient-ils trop peu élevés ?
Non ! 
31 enseignants de Creuse demandant la Haute-Vienne et 11 enseignants de Creuse demandant la Corrèze ont des barèmes compris dans la fourchette des barèmes des actuels entrants.

Comment expliquer des barèmes entre 26 et 105 points ?
Il serait possible d'entrer avec des barèmes qui ne comprennent même pas de points de rapprochement de conjoint. Pourtant, on nous dit que le barème est la loi et que le rapprochement de conjoint est une priorité légale !!
Comment est-ce possible que 11 personnes entrent en Corrèze sans rapprochement de conjoint ?

Nous savons bien que le barème ne fait pas la loi justement et que seuls les départements dits "attractifs" ne sont pas des prisons. 
C'est pour cela que le groupe de travail lancé par l'IA de Creuse était si précieux.
Pour une fois, étaient considérés les problèmes des enseignants de départements dits "déficitaires" et on tentait de trouver de nouveaux critères pour aider les enseignants bloqués
Les solutions étaient là.

Qu'en a-t-on fait ?
Où sont parties les propositions ?
Sous quelle pile de documents ont-elles été oubliées ?
Comment notre IA compte-t-il dénouer la situation ?

La Creuse au niveau national

Nous sommes dans les départements les plus bloqués nationalement pour ne pas dire LE plus bloqué !!

Quelques chiffres donnés par un de nos syndicats :
3.85% de demandes de rapprochements de conjoints satisfaites dans le département de la Creuse. ici

De qui se moque-t-on ? Sommes-nous des jouets pour l'administration ?

Et lorsque l'on regarde plus précisément pour les demandes de départ de Creuse vers la Haute-Vienne, c'est encore un zéro pointé ! ici

Pourquoi ne pas suivre notre syndicat majoritaire en envoyant la lettre type un peu améliorée avec nos données personnelles ?

Les ineats exeats approchent. Il faut nous remotiver !
Courage à toutes et tous.

lundi 12 mars 2012

Zéro pointé !

Zéro sorties vers la Haute-Vienne ! Déplorable...
La lettre envoyée par l'un de nos syndicats au Recteur ici.

Résultats 2012...

"Dans le cadre de votre participation au mouvement interdépartemental 2012,
je vous informe qu'il n'a pas été possible de réserver une suite favorable
à votre demande de changement de département.

La Direction générale des ressources humaines"



Traduction :

Dans le cadre de votre énième participation au mouvement interdépartemental, je vous informe que, comme tous les ans depuis 6 ans,

l'administration n'a pas voulu tenir compte du fait que vous avalez de nombreux kilomètres par jour et que vous êtes épuisés,

l'administration se fiche que vous demandiez votre mutation au titre de rapprochement de conjoint et que vos projets et votre famille pâtissent d'une réponse négative,

l'administration n'a que faire de vos jérémiades réitérées concernant les risques sur la route, la neige, et votre passion pour le métier qui s'éteint à force d'allers et retours continuels.

Comme tous les ans, vous restez dans la case "département déficitaire", vous ne touchez pas les 100 000 euros et vous restez en prison !
Et puis, c'est pas de la faute de l'administration, tout est informatisé !

L'administration vous informe par la même, que dès demain, vous êtes envoyé à 2h de route de chez vous pour un remplacement long et que vous devez prendre cette affectation avec le sourire.

L'administration vous souhaite une bonne journée et espère que vous ferez au mieux votre métier aujourd'hui !

Alors à tous ceux et celles qui aujourd'hui, ont eu une bonne nouvelle : félicitations !
Quant aux autres, laissés, encore, sur le bord de la route, courage....peut-être est-ce pour l'année prochaine, ou celle d'après... qui sait ?

samedi 3 mars 2012

Permutations : l'attente, encore, ici comme ailleurs. Témoignage d'une collègue travaillant en Eure et Loir.

Comme les filles de la Creuse, je suis coincée dans un département prison, l'Eure et Loir. 
Je ne l'ai pas demandé, j'y ai été affectée dès l'obtention du concours, passé en région Centre, à la suite d'une reconversion. J'y suis allée, heureuse d'avoir obtenu le concours tant rêvé. J'y ai vécu plusieurs années.
Mon conjoint a demandé sa mutation pour plein de raisons très personnelles. Il est parti en août 2009 en Indre et Loire. Depuis, je n'ai que peu de chance de sortir du 28. 
Pourquoi ? Parce que ce département retient les personnels.
Si j'avais été affectée dans l'Indre et Loire, je serais allée où je voulais (à peu près).

L'an dernier, 21 personnes ont été affectées dans le 37 avec un barème inférieur au mien. La même chose s'est produite l'année d'avant.
Ce qu'il faut savoir, c'est que selon le département où nous sommes affectés, où nous sommes allés travailler, nous n'avons pas les mêmes droits à la mutation. C'est cela qui nous révolte.

Le 12 mars, il y aura les résultats des permutations informatiques. 
Nous savons déjà qu'en Creuse, en Eure et Loire, dans l'Oise, dans la Seine Saint Denis et d'autres, nous ne bougeront pas.
Nous savons que ceux qui ont la chance d'être, par exemple, dans le Bordelais, peuvent avoir le département où nous habitons avec 22 points.

Nous sommes révoltés. Nous avons alerté tous les acteurs de l’Éducation nationale avec les Mutez Nous, et seuls dans nos régions. Nous avons fait des sit-in devant les rectorats, été reçus par les recteurs, les IA, mais malgré cela rien ne bouge, on nous écoute, on ne nous entend pas.

Aujourd'hui, nous attendons une mutation pour travailler un peu plus près de chez nous. 
Pour ne pas être épuisés par ces heures de route que nous faisons depuis des années.
Pour s'occuper mieux de nos élèves. Pour faire ce travail que nous aimons le mieux possible.

Que faire ? 
Le 12 mars, nous serons à nouveau méprisés par l'administration. 
Les suppressions de postes ne permettent plus autant de mutation depuis 2007. 
Des centaines de rapprochement sont toujours en  attente. 
Les passes-droits sont légions, nous l'avons constaté (les femmes de.. mutent bien facilement elles). 
Nous continuerons à dénoncer le système "pourri" des mutations des professeurs des écoles.

Si on ne nous entend pas, nous nous ferons entendre pour dénoncer, non seulement nos conditions de travail, mais aussi, la difficulté grandissante de notre métier, le nombre d'élèves croissant, les difficultés sociales croissantes, les postes de rased supprimés, si utiles pourtant. 
Nous sommes passionnées, et cela nous sauve.